Synth se Histoire La monarchie parlementaire en Angleterre
La monarchie anglaise représente un parfait exemple de la remise en cause de l'absolutisme. L'Angleterre est, en effet, une monarchie limitée où le roi partage son pouvoir avec un Parlement composé d'une Chambre des Lords et d'une Chambre des Communes dont les membres sont librement élus. Mais tous les Anglais ne sont pas électeurs : le droit de vote est soumis à de nombreux critères de fortune (suffrage censitaire). Le Parlement existe depuis le Moyen Age mais, vers la fin du XVIII e siècle, ses droits ont encore été augmentés aux dépens du pouvoir royal. L'Angleterre fait figue d'exception. Elle a un parlement mais aussi un système judiciaire avancé qui empêche les emprisonnements arbitraires et la tortue. On respecte également la liberté de culte et la liberté de presse.
I. « L'Angleterre au XVII e siècle. »
Le règne de la dynastie des Tudor s'achève avec Élisabeth Ire qui gouverna son pays avec fermeté et habilité.
En 1603, Jacques Ier succède au pouvoir, premier roi de la dynastie des Stuart, il entend rétablir une monarchie absolue de droit divin car, s'estimant investi de Dieu, il se placera au-dessus des lois. Il cherchera donc a se passer du Parlement qu'il ne réunira pas lorsqu'il aura besoin d'argent. Son fils, et successeur, Charles I er attisera d'autant plus d'autant plus les mécontentements qu'il ne convoquera plus le parlement entre 1629 et 1640 (« tyrannie des onze ans »). Il régnera en monarque absolu . Sa politique sociale et économique, marquée par le mécontentement profond de l'élite sociale, fut médiocre : dirigisme économique, vente de monopole de commerce, renaissance de taxes anciennes, amendes alourdies, faiblesse des ambitions coloniales, distributions de titres sans justification etc... Il imposera également une forte répression religieuse contre tout opposant à l’Église anglicane.
Mais les Écossais se soulèvent en 1639 et Charles I er se trouve démuni. Sans argent