Depuis quelques années, l’entrée dans l’âge adulte est devenue brouillée. André Béjin dans « le sursis de la post-adolescence », François Dubet dans « les tâtonnements vers l’âge adulte » de Libération en 1994 et l’étude de l’INSEE « la situation du jeune de 20 ans en 1983 et en 1992 (en %) » ont abordé le sujet des causes liées à l’émergence de la post-adolescence qui sont d’ordre socio-économique et socioculturelles. Ces trois documents montrent qu’il n’y a plus vraiment d’étapes précises qui peuvent aujourd’hui marquer l’entrée dans l’âge adulte. Ces étapes sont liées à des causes socio-économiques.
De nombreux domaines en témoignent comme l’entrée dans le monde du travail.
André Béjin déclare que l’obtention d’un premier emploi ne peut plus être un véritable changement d’état pour conséquence d’instabilité professionnelle des jeunes. François Dubet appuie sur le raisonnement en assurant qu’il est impossible d’accéder à l’emploi de façon stable suite aux jeunes qui enchaînent les petits boulots qui deviennent des passages obligatoires entre la fin des études et l’emploi. L’étude de l’INSEE démontre que moins de 69% des jeunes occupent un emploi stable (29,5% en 1983 et 9,6% en 1992).
Cependant, la prolongation des études joue un rôle important dans l’émergence de la post-adolescence.
Suite à la crise économique, André Béjin soutient le fait que l’obtention d’un diplôme d’études secondaires même supérieures ne constitue absolument plus un rite d’accès à l’âge adulte. Il accuse notamment qu’on tente à faire de ces diplômes de simples certificats de « formation ». François Dubet souligne en donnant une date du début de la désorganisation des calendriers qui est des années 70. Celui-ci confesse également que le taux de scolarisation des plus de 20 ans est de plus de 50% et que même les étudiants en Deug littéraire ou juridique sont moins en fac par vocation que par impossibilité de faire autre chose. Il déclare également que les jeunes diplômés continuent leur