Synthese de document
Depuis la création de la sécurité sociale en 1945, la France est parvenue à obtenir l’une des meilleures couvertures sociales du monde. Cependant, les inégalités sociales de santé ne cessent de croître. Un collectif d’auteurs dans un numéro IRDES de février 2005 analyse « Les déterminants des inégalités sociales de santé et le rôle du système de soin » (doc.2). Deux ans plus tard, les propos d’un entretien avec le sociologue Didier Fassin, s’interrogeant sur « un aveuglement face aux inégalités sociales de santé », sont publiés dans la revue Pratiques d’octobre 2007 (doc.2). Le système de santé aurait-il une influence sur les inégalités sociales de santé ? L’analyse des déterminants sociaux et leurs impacts sur la santé permettront de rechercher le rôle du système de santé et de proposer des solutions visant à diminuer les inégalités sociales de santé.
En France, les inégalités sociales de santé sont selon Didier Fassin, « parmi les plus élevées de l’Europe de l’Ouest »avec des écarts considérables d’espérance de vie, pouvant varier jusqu’à 9 ans selon les catégories socio-professionnelles. De même, Mesrine (doc. 2), sépare nettement les espérances de vie des cadres et des ouvriers. Didier Fassin(doc.1) et Lord Black(doc.2) nuancent néanmoins ce phénomène. En effet, statistiquement, la rupture entre les catégories socio-professionnelles n’existe pas, il s’agirait plutôt d’un gradient progressif allant des catégories sociales les plus faibles aux plus élevées. Kunst (doc.2) reprend cette notion de gradient social en étudiant sa relation avec les comportements à risques. Ainsi ces comportements, comme la consommation d’alcool ou la sédentarité, par exemple, augmenterait avec le gradient social. Mais, Marmot (doc.2) en démontrant la faible représentativité de ces effets sur les inégalités de mortalités atténue cet argument. Le collectif d’auteur (doc.2) décrit une autre théorie : « la position relative », qui est