Synthese
SYNTHESE DU SUJET 1 SUR LE RIRE
« Je me presse de rire de tout, de peur d’être obligé d’en pleurer. » disait Beaumarchais en son temps. Si le rire est un moyen efficace pour se défouler, alors comment fonctionne-t-il ? Peut-on considérer que le rire n’a pour effet que l’immédiateté, que l’instant où on s’esclaffe ? N’a-t-il pas une raison plus profonde souvent implicite ? Le corpus qui nous est soumis est constitué de quatre documents qui sont censés faire rire. Un extrait d’un roman du XVI e siècle intitulé Gargantua de F. Rabelais datant du 1534. Les trois autres sont des pièces de théâtre de siècles différents : Le bourgeois gentilhomme de Molière datant du 1670, ensuite une pièce de E. Labiche qui a pour titre Un chapeau d’Italie, du 1851; enfin une pièce de E. Ionesco, La cantatrice chauve, paru en 1950. L’étude de ces documents nous permettra de comprendre les différentes manières de provoquer le rire, Toutefois, nous mettrons en évidence la visée réelle de ces documents, qui chercheraient à faire rire les lecteurs ou les spectateurs.
Les textes qu’on va étudier traitent tous le thème du rire, mais chacun d’eux l’exprime à sa façon, chacun d’après son propre style. On peut constater que chaque document exploite un procédé du registre comique.
En effet, on peut faire rire grâce au langage, aux mots utilisés, ce qui est observable dans le texte de Rabelais où Grangousier, le père, tente d’aborder avec son fils Gargantua, un sujet qui est d’emblée risible : « le torchecul ». L’auteur multiplie l’allusion au domaine scatologique qu’il devient hilarant et grotesque.
Ionesco en fait un sujet essentiel dans sa pièce, en soulignant l’importance du dialogue absurde, en choisissant de faire dire à ses personnages, M. Smith et M.me une chose et son contraire, en rendant toute référence insaisissable, tout détail dérisoire, en effaçant les normes habituelles. Tout est vague et flou, les personnages entament