Synthèse cubisme
« Mr Braque méprise la forme, réduit tout (…) à des cubes » : le mouvement cubiste tient son appellation de cette critique émise par Louis Vauxcelles à propos d’une exposition de Braque.
Braque et Picasso sont les fondateurs et les représentants les plus importants du cubisme : la première toile considérée comme telle est « Les demoiselles d’Avignon » (1907) véritable révolution picturale puisque Picasso reprend alors une œuvre classique d’un grand maître en proposant une toute nouvelle manière de figurer les choses. Le cubisme, en effet, tient plus d’une sorte de jeu intellectuel que d’un manifeste esthétique. Il rejette le but illusionniste et classique de la peinture imposé depuis la Renaissance, à savoir reproduire le plus fidèlement la réalité telle que l’œil la perçoit : « un tableau cubiste montre ce qu’on sait des choses et non ce que l’on voit d’un point de vue donné » ( comprendre et reconnaître les mouvements dans la peinture », édition Larousse). Dans les œuvres d'art cubistes, les objets sont fragmentés, analysés et rassemblés dans une forme presque abstraite au lieu d'un objet représenté d'un seul point de vue. Les demoiselles d’Avignon, Picasso
Le mouvement fût suivi par de nombreux autres artistes dans les années dix qui s’identifièrent au cubisme mais dont la démarche artistique s’éloignait de celle de Braque et de Picasso : Albert Gleizes, Jean Metzinger, Juan Gris, Fernand Léger, Louis Marcoussis, André Lhote… La plupart du temps, les deux fondateurs du cubisme ne les reconnurent pas comme tels et n’éprouvèrent le plus souvent que du mépris pour leur travail (Picasso tint le manifeste « du Cubisme », co-écrit par Gleizes et Metzinger, pour une nullité). Les baigneuses, d’Albert Gleizes, 1912
Une des principales sources d’inspiration du cubisme fut les arts premiers, les masques et la sculpture primitive, que l’Europe découvrait pour la première