Synthèse générale histoire des juifs pendant les croisades
A la différence des musulmans, les juifs ne représentent pas une menace militaire pour les chrétiens d’Orient et d’Occident. L’histoire montre que leur présence est seulement tolérée, et que leur sécurité demeure précaire. Ils sont à la merci d’émeutes populaires et du bon vouloir de leur prince : au prince bienveillant et protecteur peut succéder un prince qui les spoliera (prendre leurs biens) , les rançonnera ou les expulsera à discrétion. * Les métiers dédiés aux juifs (banquiers, usuriers) … ont nourrit une haine à leur égard
L’interdiction imposée par l’Église aux chrétiens d’exercer le prêt à intérêt amènera certains juifs à pratiquer l’activité de prêteur et de banquier. Certains deviendront ainsi des personnages influents, tout en nourrissant la rancune et la jalousie de l’aristocratie et de la population.
La violence populaire s’exercera pendant les départs en croisade. Les accusations fantasmatiques de meurtre rituel – les Juifs égorgeraient des jeunes hommes pour la Pâque (confusion entre l’agneau égorgé pour Pessah) -, de profanation d’hostie sont aussi de puissants déclencheurs de massacres populaires. Lors d’épidémies comme la Peste noire de 1347 – 1349, la population sera prompte à faire d’eux des boucs-émissaires (accusation d’avoir empoisonné les puits par exemple). * La position controversée de l’église : elle dénonce les conversions forcées mais empêche le retour à la foi juive
L’Église latine a tenu un rôle ambivalent dans l’histoire des relations entre les juifs et la population chrétienne.Certes, elle a dénoncé les conversions forcées, en rappelant, avec Thomas d’Aquin, religieux de l’ordre de saint Dominique, que nul ne peut contraindre le sanctuaire de la conscience qui refuse d’adhérer au Christ : il n’est donc pas question de forcer un juif à recevoir le baptême chrétien. Thomas d’Aquin