Synthèse générations
Les aînés ont un devoir envers les générations suivantes et la responsabilité de l'héritage qu'ils vont laisser. C'est ce que nous explique, en juin 2006, Bernard Préel, en analysant la problématique sociologique de la transmission d'un héritage culturel. Le titre de son article, Générations : la drôle de guerre, témoigne de la difficulté d'un échange harmonieux entre générations. En 2009, dans sa pièce Ciels, Wajdi Mouawad met en scène un père s'efforçant, malgré un échange difficile, de sensibiliser son fils aux vertus d’une certaine culture artistique. Plantu, dans un dessin satirique, publié dans Le Monde du 12 novembre 1999, dresse le portrait d'une jeunesse privée de références historiques. Les deux jeunes caricaturés, représentent précisément les inquiétudes formulées par Préel et Mouawad. A l'inverse, Etienne Grouillot, dans ses Petites chroniques de la vie comme elle va, met en avant les bienfaits, les pouvoirs d'une culture en mouvement. Ainsi, nous pouvons tenter de mesurer et de comprendre l'enjeu culturel de cette relation intergénérationnelle. Il convient alors d'évaluer les caractéristiques et les avantages d'un tel héritage, avant de s'intéresser aux difficultés qui menacent cette passation culturelle.
L’héritage culturel se défini avant tout comme une prise en compte du passé, un passé chargé de leçons profitables et de sens. Bernard Préel, apporte des précisions sur la nature de cet héritage. Pour lui, la culture se fonde sur l'histoire, sur un passé riche d'acquis et de progrès humains. Cette culture est également partageable, tournée vers l'avenir, évoluant sans cesse. Etienne Gruillot quand à lui, définit plus précisément la culture comme étant la mémoire de l'humanité. Dans son raisonnement, il insiste sur la présence, au travers de la culture, des morts qui l’ont fondée. Ainsi, la culture devient l'oeuvre de la grande collectivité humaine, l’ Humanité. Elle dépasse l’individu et constitue un repère à travers ces