Les quatre textes du corpus ne sont pas de la même époque. Les trois premiers, ''Le Pou'', ''Le crapaud'', ''Le peigne'' datent respectivement de 1869, 1873 et 1887. Le suivant, ''Le cageot'', paraît lui en 1942. Les quatre textes sont des poèmes écrits en prose ou en vers. Leur titre se compose d'un déterminent défini et d'un nom. Les sujets choisis par les poètes n'ont en rien l'air poétique. D'un objet de la vie quotidienne à un animal laid ou repoussant, ces thèmes sont a-poétiques. La provocation ce trouve ainsi dès l'apparition des intitulés. Étudions maintenant quels procédés vont être utilisés pour provoquer les lecteurs de l'époque ou actuels. ''Le Pou'' est tiré du recueil Les chants de Maldoror. Le nom de ce ''chanteur'' fait penser assez explicitement à ''Mal'' et ''d'horreur''. Donc Lautréamont chante le mal et l'horreur. Le recueil entier est ainsi choquant et provoquant. Il fut d'ailleurs publié 15 ans après son édition car l'éditeur avait peur que ce livre ne soit pas accepté dans la communauté. Lautréamont fait prendre à Maldoror le parti du pou et même à le préférer à la race humaine. Ces propos peuvent provoquer le lecteur. Lautréamont écrit en prose et avec des termes qui n'ont rien de poétique. On trouve ainsi des termes comme lilliputien qui sont scientifiques. L'écriture en prose contribue à l'absence de musicalité dans ce chant. Il ne peut pas y avoir de rythme marqué par des alexandrins par exemple. Les assonances sont aussi moins faciles a discerner. Cette prose ce retrouve dans ''Le cageot''. Ce dernier est aussi peu un sujet poétique qu'un pou. En ajoutant le fait qu'un cageot n'est pas simplement une ''simple caissette'' mais plutôt un femme laide comme son sens argotique l'admet. Les propos de Ponge sont offensants et choquants. Il dit ainsi, implicitement, que ces cageots sont des prostitués, des histoires d'un soir et après avoir fait son travail, il faut les jeter ''au terme de son usage il puisse être brisé sans effort''. Par la