« A l’aide d’exemples concrets extraits de l’histoire du pays, la progressive mais inéluctable séparation entre les communautés francophone et flamande en Belgique. »
La Belgique est un Etat politique assez artificiellement composé, une rivalité entre la communauté flamande et la communauté wallonne a toujours existé. Mais aujourd’hui, cette rivalité s’est amplifiée et nous allons voir quels différents aspects ont provoqué cette « séparation ».
Au niveau socio-culturel, ces deux communautés se distinguent tout aussi bien par la langue que par la religion. La Flandre est une grande majorité catholique au contraire de la Wallonie qui est plus une majorité de libre-penseur. Il s’est créé en effet une barrière linguistique qui engendra beaucoup de contraintes. Il est parfois dit que belge n’est pas une « nationalité », la cause en est la différence linguistique et donc une séparation distincte de ces deux communautés. La Belgique est organisée en conséquence : la Wallonie et la Flandre. En effet, cette différence touche tous les niveaux, tout comme le milieu de l’enseignement et du travail ainsi que la réorganisation des territoires.
En 1960, la crise charbonnière et la contagion de cette crise sont de premiers révélateurs du vieillissement des structures industrielles en Wallonie. Simultanément, les handicaps de la Flandre se voient transformer en atouts. Les équilibres économiques, longtemps favorables à la Wallonie, s’inversent ainsi en faveur de la Flandre. En effet, les facteurs favorisant l’évolution économique de la Flandres sont les exportations américaines amenant à la « maritimisation » d’industries de sites proches des côtes (modernisation et extension du port d’Anvers) et le Marché commun européen qui entraîne l’ouverture d’un espace économique. En Flandre, Anvers s’affirme alors comme un véritable pôle de développement. En 1958, la Wallonie est encore la première région industrielle du pays jusqu’en 1961 où la Flandre vient prendre sa place.
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