Synthèse sur le personnage de roman
Pour aborder le personnage de roman, il faut avant tout concevoir les rapports que ce personnage entretient avec les évènements, le lecteur et son créateur. Ces trois instances s’ancrent dans une époque qui fait évoluer le personnage et le roman.
A ceci s’ajoute 3 facteurs : l’importance pour le lecteur à vouloir saisir intégralement le personnage, la volonté de l’auteur d’offrir ou non au lecteur ce qu’il demande et l’évolution même de la notion de personnage à travers les siècles.
Partie 1 : caractérisation du personnage
1) Caractérisation directe : l’art de la description
Très souvent, le personnage est abordé par une description physique et morale. En général, les détails physiques et vestimentaires trahissent la nature morale du personnage – cf. texte 1 (Balzac) : faites correspondre les qualités morales aux caractéristiques physiques qui vous semblent leur faire écho
2) Caractérisation indirecte
- Par les actes (texte 2)
- Par la parole (texte 3)
Partie 2 : évolution de la caractérisation et de la notion de personnage
Tout d’abord, il ne faut pas concevoir le personnage de roman comme une personne : c’est une création littéraire qui revêt l’apparence d’une (ou plusieurs) personne(s) et n’est parfois qu’un type. Le personnage de roman n’apparaît qu’au XIIème siècle, avec le genre lui-même.
1. UN HEROS
A) Dès le XIIème siècle : l’ère du héros médiéval
Le personnage-chevalier vit une aventure singulière, ce qui l’individualise. Il assume la totalité des évènements du roman et tient seul son lecteur. Néanmoins, chaque héros ressemble à un autre : les qualités chevaleresques sont conventionnelles et font de chaque chevalier le semblable à autre – Lancelot ressemble à Gauvin, à Yvain… Leurs traits sont symboliques et, au final, seules les actions priment. Mais, même là, nombreuses scènes sont attendues et doivent figurer dans les œuvres. Elles perdent donc leur singularité.
Au final, celui que l’on appelle