Le dossier qui nous est proposé traite du thème du voyage. Il comporte un extrait d’essai : «Tristes Tropiques » de Claude Lévi-Strauss, un extrait de presse : «Orients rêvés, Orients réels » de Mickaël Le Bris, une BD : « Le photographe » d’Emmanuel Guibert. Il y a aussi un extrait poétique : « Les conquérants » de Jean Marc de Heredia, puis une affiche d’Air France et enfin une photo de touristes devant l’Acropole à Athènes de M Parr. Le voyage correspond-il vraiment à la réalité ? Les documents nous permettent de définir l’ailleurs et mettent en évidences ses cotés négatifs.

Depuis la nuit des temps, de grands voyageurs explore la Terre pour y trouver l’ailleurs, pour voyager. Mais où se trouve vraiment l’ailleurs ? D’après Levis Strauss, l’ailleurs c’est aux environs de l’Amérique du Sud, comme dans le sonnet d’Heredia, ou il évoque le voyage de Christophe Colomb qui lui aussi à trouver l’ailleurs en Amérique. D’après l’image d’Air France, l’ailleurs est vers le même lieu, au pays du soleil levant, vers l’Est. Pour d’autre, l’ailleurs se trouverai plutôt à l’opposer, c’est-à-dire vers l’Orient. Mais l’Orient est grand, elle peut aller du Maroc, d’après Le Bris, en passant par l’Afghanistan comme l’évoque Emmanuel Guibert et aussi par la Grèce d’après la photo devant l’acropole. Comme dirait Le Bris, «La Terre est ronde », ce qui veut dire que l’ailleurs peut se trouver partout, tout dépend aussi d’où loin vient. Ce qui permet de trouver l’ailleurs, c’est le voyage.
Que ce soit en Orient ou en Occident, on se sait pas vraiment ce qu’est l’ailleurs. Comment peut-on le définir ? Pour Le Bris et Lévi-Strauss, l’ailleurs, le voyage, c’est magique : « Coffret magique », « merveilles » (document p : 61). L’ailleurs, c’est aussi le rêve. C’est fuir le quotidien, la routine, c’est souvent chercher ce qu’on n’a pas chez nous comme le dépaysement, par exemple aller en Afghanistan peut faire rêver à entendre le nom. C’est un nom qui signifie l’inconnu pour nous. Le