synthèse
Le régime communiste, s’opposant autrefois à l’idée de l’entreprenariat, a opté depuis les années 1990, pour une migration graduelle vers l’économie du marché, ce qui a donné naissance à des systèmes économiques efficaces, comme en témoigne l’expérience chinoise dont le succès repose sur plusieurs facteurs parmi lesquelles l’efficacité du secteur public, qui a le contrôle sur l’ensemble du système économique à travers le SASAC et le département d’organisation centrale du parti communiste, la formation des groupes d’affaires permettant d’accroitre la compétitivité sur les marchés extérieurs, et la dynamique du secteur privé qui, bien qu’il ne soit pas totalement soumis au contrôle des organes de l’Etat, est en interaction avec celles-ci.
Mais en Chine, ce n’est pas parce que le secteur privé avance que l’Etat recule, contrairement à cela, c’est l’Etat qui détermine la politique à suivre à travers un système de planification quinquennale qui constitue une sorte de feuille de route respectée par tous les acteurs économiques, et c’est dans le cadre de ces plans que la politique de globalisation de la Chine a vu le jour, une politique suite à laquelle 400 milliards de dollars ont été investis à l’étranger par les entreprises chinoises, ce qui n’a pas été sans impact sur l’économie mondiale.
La réussite de l’expérience chinoise doit inciter les Occidentaux, qui ont toujours cru en la nécessité de rompre le lien entre l’Etat et le secteur privé, à redécouvrir l’utilité et l’importance de cette relation. En effet, la crise financière a déjà révélé l’importance de la présence de l’Etat, un Etat qui n’impose pas ses directives au secteur privé, mais qui joue plutôt le rôle d’un partenaire prêt à assister les entreprises privées dans leurs projets. Cela ne veut pas dire que l’Occident est censé imiter le modèle chinois, mais il est plutôt censé ne pas négliger cette alliance entre l’Etat et le secteur privé, parce qu’elle constitue une arme indispensable