syrie
I/LE REGIME DE BACHAR AL-ASSAD
À la suite de son élection, le régime se libéralise timidement, ce qu'on appelle généralement le « Printemps de Damas ». Des centaines de prisonniers politiques retrouvent la liberté, des forums regroupant des intellectuels parlant de la démocratisation de la Syrie et de la fin de l'état d'urgence en vigueur depuis 1963 voient le jour. Sous la pression de la vieille garde du régime, en particulier Khaddam qui craint l'« algérisation » de la Syrie, Assad met fin à ce mouvement libéral en déclarant qu'il est des limites à ne pas franchir. Il fait arrêter des dizaines d'intellectuels .
Il est parfois décrit comme un président devant composer avec les membres les plus radicaux de l'administration de son père qui se placent toujours dans une optique de conflit armé avec Israël. Il a cependant réalisé quelques réformes économiques. La libéralisation économique du pays a été très limitée, l'interventionnisme de l'État reste extrêmement présent.
Il s'inspire du modèle chinois en proclamant « les réformes économiques passent avant les réformes politiques ». De démocratie, il n'est plus question. En 2003, il explique que les opposants avaient « mal compris » les promesses de son discours d'investiture. Les sanctions économiques mises en place par les États-Unis compliquent la situation.
L’exemple des femmes est extrêmement parlant. Il existe en effet une différenciation très claire entre l’homme et la femme dans le droit syrien dicté par le régime, malgré toutes les tentatives et les luttes sans relâche afin d’obtenir cette égalité. C’est aussi ce combat que mènent ceux qui se battent pour la démocratie en Syrie.
En Syrie, dans l’opposition, hommes et femmes souffrent et se battent ensemble, pour la liberté, la démocratie et l’égalité des citoyens. Un combat quotidien contre la dictature inégalitaire des Assad, que nous subissons maintenant depuis quarante-deux ans.
Depuis 1963, la République arabe syrienne est