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Les groupes multi-fonctionnels qui se sont constitués pour traiter les problèmes SAP dans l’organisation Schneider Automation, accumulent des connaissances sur le SI mais aussi sur les processus de l’entreprise; de plus les acteurs ont développé la faculté de faire émerger, de façon autonome, ces groupes coopératifs et de mobiliser plus rapidement les connaissances nécessaires à la résolution de nouveaux problèmes.
La répétition des interactions, entre les acteurs et les groupes, permet la construction et le partage d’un capital de connaissances et dynamise ces réseaux relationnels favorisant une « vision intégrée » des situations de gestion.
Le rôle de ces groupes, au-delà de la complémentarité des compétences nécessaire à l’action, est de dynamiser l’apprentissage mutuel selon deux axes : dans le sens de l’action vers la connaissance au niveau de l’échange de l’expérience favorisant les représentations partagées et la création d’un « capital cognitif » propre à l’organisation mais aussi de la connaissance vers l’action, par le « savoir-faire » accumulé, le « savoir être » stimulé par les valeurs du groupe et le sens que les individus donnent à l’action.
Cette double dynamique d’action / apprentissage renforce la cohésion à l’intérieur de ces groupes coopératifs émergeant naturellement et continuellement qui sont différents des « tasks forces » que la hiérarchie traditionnelle commande pour résoudre un problème ponctuel.
La notion d’unité collective d’action et de cognition, dynamisée par la coopération, trouve sa force de cohésion dans un principe de « cohérence » interne plus que dans une volonté extérieure de coordination ou de subordination.
Nous verrons, par la suite, la faiblesse des principes mécanistes et hiérarchiques de coordination et de régulation à favoriser cette cohésion et à construire cette cohérence