Sysbancaire
Entre un marché algérien sous-bancarisé ou encore un marché tunisien trop étroit pour 20 banques commerciales qui se disputent le terrain, le Maroc tire assez bien son épingle du jeu. Le Royaume a ainsi pu s'appuyer sur une bonne croissance économique impulsée par le dynamisme du secteur privé, et sur sa belle cote pour les investissements directs étrangers.
La force du système bancaire marocain ressort aussi dans le résultat net de 9.3 milliards de dirhams, réalisé en 2009, soit une croissance de 6% par rapport à 2008. Autre indice relevé par maghrebemergent.com, un octroi de crédits en hausse (12% fin février 2009 contre 9% en 2008), et un taux de crédits non-remboursés maintenu en 2009 à un niveau « raisonnable » de 5% (contre 13,2% en Tunisie).
Par ailleurs, en termes d'actifs bancaires, avec 105,7 milliards de dollars, les banques marocaines devancent l'Algérie (81,3 milliards $ d’actifs), la Libye (31,2 milliards $), et la Tunisie (4,4 milliards $), rapporte encore le site, qui reprend le magazine African Banker.
La supériorité supposée du système bancaire marocain serait due en partie à sa densité. En effet, avec ses 2.632 agences réparties sur le territoire, le Maroc devance ses voisins algérien (1.131 agences), et tunisien (1.102). L’autre facteur dominant serait la concentration du système bancaire autour de huit acteurs principaux. Preuve palpable de l’efficacité de ce système concentré, les 8 opérateurs marocains accaparent 54% du total des bénéfices nets cumulés des 30 premières banques classées par African Banker.
La compétitivité des banques marocaines, si elle n’est donc plus à prouver serait cependant gênée par la faiblesse de l’épargne à long terme, en partie responsable de la « crise de liquidité » évoquée dans le mensuel Economie Entreprises, dans son édition du mois de juillet.
Selon la publication, les crédits octroyés par les banques seraient doublement supérieurs aux dépôts effectués par la clientèle,