Système des lbo
C’est à la fin des années 1970 que l’histoire des opérations à effet de levier a commencé aux USA avec l’acquisition d’Houdaille Industries par la firme Kohlberg, Kravis et Roberts pour un montant supérieur à 100 millions de dollars. En France, ces mécanismes sont apparus durant la seconde moitié des années 80 dans le cadre de la transmission de PME et de la restructuration des grands groupes.
Pour la première fois, les LBO représenteront en Europe largement plus de 60 milliards d'euros de transactions en 2005. Par ailleurs, selon Private Equity Intelligence, 115 milliards de dollars de capitaux propres ont été levés dans le monde au 21 novembre 2005 par les fonds de LBO, ce qui marque un nouveau record. Sept fonds ont dépassé la barre des 5 milliards de dollars. Enfin, le volume des actifs européens détenus par les fonds de LBO représente à peu près 4 % de la capitalisation boursière des groupes européens.
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Ce développement s’est vu facilité par les facteurs suivants : ▪ un nombre élevé d’entreprises en phase de transmission ; ▪ une baisse importante des taux d’intérêt favorisant le recours à la dette ; ▪ la mise en place d’une réglementation fiscale plus permissive ; ▪ le recentrage des poids lourds de l’industrie et des services avec cession des filiales jugées non stratégiques.
On peut définir le LBO (Leveraged Buy Out) comme étant une opération par laquelle un ou plusieurs investisseurs acquièrent une entreprise (la cible) via une société holding (la plupart du temps créée pour l’occasion), qui s’endettera autant que la capacité de remboursement de la cible le permettra.
Nous pouvons donc nous poser deux questions : ▪ En quoi consiste réellement une opération d’acquisition par effet de levier ? ▪ Et quel est son avenir ? Pour répondre à ces problématiques nous aborderons dans une première