Tableau de bor
Dans les années 80, la situation sanitaire était précaire dans la plupart des pays africains et l'offre de soins était de mauvaise qualité. En dehors des facteurs géographiques et économiques, cette situation trouvait sa source dans une mauvaise politique de santé mise en oeuvre par les gouvernements :
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- environ 80% des dépenses de santé étaient affectées aux infrastructures, équipements et salaires du personnel ; les ressources consacrées aux actions concrètes de prévention et de soins étaient très limitées ;
- le système de soins était très hiérarchisé et les organes de gestion, centralisés avec comme conséquence l'inégale répartition des prestations entre les milieux ruraux et urbains ;
- la gratuité des soins, inscrite comme droit fondamental dans la constitution de nombreux pays africains lors de leur accession à l'indépendance, n'a guère amélioré la situation des structures sanitaires.
Cette situation se traduisait par :
- une dégradation des infrastructures et équipements ;
- un manque de médicaments ;
- une résurgence des épidémies ;
- un manque de personnel qualifié ;
- une mauvaise image du système sanitaire au sein des communautés.
Dans ce contexte, la réalisation de l'objectif « la santé pour tous en l'an 2000 » retenu par les représentants des Etats réunis à la Conférence sur les soins de santé primaires tenue à Alma-
Ata (Kazakhstan) en 1978 devenait hypothétique, faute de ressources ; les buts primordiaux de ce mouvement à savoir l'équité en matière d'accès aux soins et l'efficacité de la prestation des services étaient tout aussi compromis. La question du financement des soins de santé primaires était devenue une préoccupation. Pour y répondre, les ministres de la santé, réunis à
Bamako (Mali) en 1987 lors de la 37 session du Comité régional de l'Organisation
Mondiale de la Santé (OMS), engagent le processus de participation communautaire dans le secteur de la santé à travers le