Tableau de bord
Concevoir un tableau de bord, le construire et le faire vivre dans un EPLE est une question qui, par essence, est une question délicate. Délicate car elle renvoie à des notions tirées du monde de l’entreprise qui, par la concurrence nationale voir mondiale, doit construire un modèle de pilotage propre à son secteur, sa particularité, son environnement.
Quelle n’est pas en effet la grande entreprise qui ne va pas mettre en place un véritable instrument stratégique qui lui permettra de savoir où elle va, comment elle y va et de corriger, si nécessaire, la direction choisie. En fait, je suis en train de décrire déjà cet instrument indispensable pour toute entreprise qui souhaite se développer : le tableau de bord.
Mais faut-il pour autant penser que seules les entreprises privés ou publiques ont par obligation un besoin vital d’un tableau de bord ? Les administrations, les EPLE ne doivent-ils pas eux aussi se référer à des outils de pilotage qui permettront de définir des objectifs, de mener un plan d’actions, d’établir des actions correctrices dans un temps donné ?
Ce serait bien évidemment une erreur, me semble t’il, d’écarter la notion de tableau de bord dès lors que la mission de l’éducation nationale n’est pas de « travailler » sur des produits manufacturés ou des services mais sur des jeunes adolescents et adolescentes en construction dont l’objectif essentiel est l’acquisition de connaissances et l’obtention d’un diplôme permettant de poursuivre ses études ou de s’intégrer dans la vie active. N’avons nous pas, nous aussi, depuis quelques années à répondre à une obligation ministérielle qui, je cite Jack Lang dans la préface de l’état de l’école d’octobre 2000, nous demande « de favoriser la qualité du débat public sur l’école en lui permettant de s’établir sur des fondements objectifs, comme cela devrait toujours être de règle dans une vraie démocratie » ? N’avons nous pas non plus à répondre à ce consumérisme scolaire