Tables claudiennes
Les tables claudiennes sont deux fragments de bronze sur lesquels est gravé le discours prononcé par l’Empereur Claude devant le Sénat romain en 48. Aujourd’hui, elles sont exposées dans un musée à Lyon. A l’origine, il n'existe qu'une seule Table claudienne, deux fragments d'une seule et même table.
En quoi les tables claudiennes montrent-elles l’intégration politique de la Gaule dans l’Empire ?
Les 3 provinces de Gaule Lyonnaise, Belgique et Aquitaine, formant la Gaule Chevelue, disposent d’une citoyenneté romaine insuffisante, d’après eux. La citoyenneté romaine est incomplète pour les élites gauloises sans la possibilité d’accéder aux mêmes droits que les Italiens et aux provinciaux disposant du droit d’entrer au Sénat. Avec l’empereur Claude les modes d’accès à la citoyenneté romaine sont donc modifiées. Né à Lugdunum en Gaule (Lyon aujourd’hui), l’empereur Claude règne sur l’empire romain de 41 à 54. Ce dernier, étant originaire de cette province, et voulant éviter une révolte gauloise qui affaiblirait ses arrières, décide de faire un discours en face du Sénat en faveur de cette proposition.
Cependant, les Sénateurs sont très hostiles à cette innovation et prétendent vouloir maintenir l’intégrité du peuple romain intact de toute intrusion de sang étranger et sans mélange. Ils précisent également qu’à l’époque de Jules César, c’était les ancêtres des gaulois qui avaient massacré les légions romaines à Gergovie. En effet, les Gaulois pourraient devenir nombreux au sein du Sénat autrefois peuplé en majorité d’Italiens. Ils mettent également en avant la pérennité de la langue latine ainsi que l’exemption des impôts. Les résistances à l’intégration totale des Gaulois dans la citoyenneté romaine se voient dans un écrit du philosophe Sénèque où il se moque de l’empereur Claude, ainsi que dans les Annales de Tacite. Néanmoins, l’empereur use de nombreux arguments solides afin d’imposer sa décision. Il explique que Rome a toujours été