Tania modleski et les gender studies
Tania Modleski, Hitchcock et la théorie féministe : les femmes qui en savaient trop Axel Matthey – Léon Yersin Le 07 avril 2010
Introduction écrite Présentation de Tania Modleski Tania Modleski est actuellement professeur de littérature anglaise à l’USC (University of Southern California). Auparavant, elle a enseigné dans plusieurs autres universités américaines. Ses domaines de prédilection sont les gender studies, les théories féministes et la culture populaire à travers le cinéma1. Son approche est relativement influencée par la psychanalyse. Modleski cherche à travers la rédaction de son livre, Hitchcock et la théorie féministe : les femmes qui en savaient trop, « l’expression (…) d’un désir spécifiquement féminin »2. Pour ce faire elle travaille sur les œuvres d’Hitchcock dans la continuité de ces prédécesseurs (tel Raymond Bellour3 ou Laura Mulvey4), mais aussi car elle considère que : « ce qui (…) caractérise son œuvre, c’est une profonde ambivalence vis à vis de la féminité (…) les femmes chez Hitchcock, quoique souvent traitées avec une violence extrême, n’en offrent pas moins une certaine résistance à l’assimilation patriarcale5. Les Gender Studies et le cinéma Ces études sont apparues aux Etats‐Unis dans les années 70. Elles sont nées avec les mouvements féministes, alors occupés à formuler des revendications en faveur de la libération des femmes6. Elles adoptent une approche socioculturelle qui vise à montrer que les rapports d’identité entre les deux sexes ne sont pas biologiques, mais bien des constructions sociales. Il en ressort que la société tout au long de l’histoire a été marquée par la domination masculine, ce qui a inévitablement amené à une stigmatisation de la femme7. Or pour la dénoncer, il faut saisir en quoi la