Tartuffe : la satire de la fausse dévotion
Tartuffe est une œuvre théâtrale de Molière écrite en 1664 dont la censure ne sera levée qu'en 1669.Cette comédie a fait beaucoup de bruit à son époque et a longtemps été critiquée par l'Église. Aussi, Molière précise bien dans son premier placet au roi que « le devoir de la comédie est de corriger les hommes en les divertissant » et que l'hypocrisie était un fait des plus dangereux, surtout dans la religion. Il ajoute qu'il ne veut pas attaquer la religion et tous les dévots dans son œuvre mais bien, l'hypocrisie religieuse; les « faux dévots », qu'il a pris toutes les précautions pour les différencier l'une de l'autre et que ce n'est pas libertin, comme l'accusèrent ses opposants, de dépeindre la réalité.
« Tartuffe » est une pièce de vers ou l'auteur attaque certains vices et les ridicules de sont temps. Tartuffe, dont le personnage éponyme est le faux dévot et l'hypocrite par excellence, montre plusieurs satires; celle des mœurs, celle de la société, et aussi celle qui nous est primordiale: celle de la religion.
Il en découle de se poser la question: « En quoi « Tartuffe » est une pièce théâtrale dénonçant les abus de l'Église et montrant une satire de la religion par l'hypocrisie de la fausse dévotion? »
1/ Une image caricaturale des vrais dévots
a) Qu'est ce qu'un dévot? En quoi Tartuffe n'en est-il pas un?
Un dévot est une personne pieuse, pratiquant la religion avec ferveur. Hors, Tartuffe et tout sauf un dévot et, en cachant son jeu derrière un visage machiavélique, il essaie de parvenir à ses desseins qui sont de s’accaparer les biens de la famille et la femme d’Orgon, son fidèle admirateur.
Tout d’abord, Tartuffe arrive à mettre madame Pernelle et Orgon (en effet ils sont les maitres de la maison) en confiance pour éloigner de lui tout problèmes : « Mme Pernelle à Elmire : « Je vous dis que mon fils n’a rien fait de plus sage quand recueillant chez lui ce dévot personnage » (Acte I, scène 1, vers 145-146).
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