Tartuffe - Moliere
1/ Une image caricaturale des vrais dévots -Qu'est ce qu'un dévot? En quoi Tartuffe n'en est-il pas un?
Un dévot est une personne pieuse, pratiquant la religion avec ferveur. Hors, Tartuffe et tout sauf un dévot et, en cachant son jeu derrière un visage machiavélique, il essaie de parvenir à ses desseins qui sont de s’accaparer les biens de la famille et la femme d’Orgon, son fidèle admirateur.
- Tout d’abord, Tartuffe arrive à mettre madame Pernelle et Orgon (en effet ils sont les maitres de la maison) en confiance pour éloigner de lui tout problèmes : « Mme Pernelle à Elmire : « Je vous dis que mon fils n’a rien fait de plus sage quand recueillant chez lui ce dévot personnage » (Acte I, scène 1, vers 145-146).
Mais le vrai Tartuffe et très vite démasqué par Dorine, la domestique, qui le définit de sensuel, jouisseur et d’hypocrite, surtout lorsqu’il réplique : « couvrez moi ce sein que je ne saurais voir » (Acte III, scène 2, vers 860). L’intelligence de celle-ci montre aussi une satire de la société où le servant est plus habile que son maître.
De même, Cléante découvre ce faux dévot en disant à Orgon : « Les bons et les vrais dévot, qu’on doit suivre à la trace, ne sont pas ceux aussi qui font tant de grimaces. Hé quoi ! Vous ne ferez nulle distinction entre l’hypocrisie et la dévotion ? » (Acte I, scène 5, vers 329-332). De plus, il expose sa pensée sur les vrais dévots qui n’est autre que la pensée de Molière incarnant son personnage pour montrer à la Cabale, opposante à celui-ci et à son œuvre, qu’il fait bien la différence entre les vrai et les faux dévots et qu’il ne critique pas la religion même, mais ceux qui en abuse : « Mais en un mot, je sais, pour toute ma science, du faux avec le vrai faire la différence, Et comme je ne vois nul genre de