Tartuffe
Introduction :
Le XVII° siècle est important pour le théâtre classique, celui-ci devait suivre trois règles fondamentales : L’action doit se dérouler en vingt-quatre heures, en un seul lieu et doit être constituée d’une seule action. On voit apparaître de nombreux dramaturges mais le plus important, pour les pièces comiques, est Molière. Cet auteur est apprécié car son comique est toujours significatif, c’est-à-dire qu’il cherche à faire rire en s’inspirant de la réalité.
Ainsi, à travers Tartuffe, comédie écrite en 1669, Molière aborde le sujet de l’hypocrisie en décrivant le faux dévot qui s’est inlassablement installé chez Orgon. L’auteur nous propose donc, à l’acte I scène 4, un portrait du personnage principal à travers un dialogue conduit entre Orgon et Dorine, la servante.
Nous analyserons d’abord comment Molière, à l’aide de plusieurs sortes de comiques, réussit à rendre une situation drôle qui, en réalité, ne l’est pas. En effet, Orgon semble totalement oublier le bien être de sa femme Elmire depuis l’arrivée de Tartuffe. Ce qui nous poussera à réfléchir sur la réelle place qu’occupe Orgon au sein de sa famille. Ensuite, nous verrons comment est décrit l’élément principal de l’intrigue alors qu’il n’est pas encore, à ce moment-là, entré en scène. Nous pourrons alors constater que Tartuffe n’est pas du tout ce qu’il affirme être, un dévot.
I. Un dialogue comique
a) Le comique de répétition
Tout d’abord, nous assistons à l’unique réplique de Cléante, le beau-frère d’Orgon, jusqu’à la fin de cette scène 4. Vient ensuite le dialogue mené par Dorine et Orgon alors que celui-ci vient seulement de rentrer après s’être absenté pendant deux jours. La répétition des deux uniques répliques d’Orgon « Et Tartuffe » et « Le pauvre homme » tout au long de la scène, nous montre le désintérêt que cet homme éprouve pour sa femme puisque lorsqu’on parle d’elle il réplique immédiatement pour s’occuper du bien