TD 3 le cho mage
(classique ou keynésien).
Le chômage touche massivement les économies européennes depuis quelques années. Les chômeurs représentent la partie de la population active qui n’occupe pas un emploi. Ils peuvent être volontaires, refusant de travailler pour le salaire en vigueur alors que la demande de travail est disponible, ou involontaires, la demande de travail n’étant pas disponible bien que l’individu accepte de travailler pour le salaire en vigueur. D’un point de vue théorique, deux explications du chômage sont données. L’école classique estime que le problème vient d’une offre insuffisante sur le marché des biens et services du fait de profits trop faibles en lien à de trop forts coûts du travail provenant de rigidités nominales ou d’une faible incitation à l’offre de travail. L’école keynésienne estime, au contraire, provient d’une faiblesse de la demande sur le marché des biens et services : cela engendre une anticipation négative des entrepreneurs quant à l’évolution de la demande qui ajustent leur production et leur investissement à la baisse et embauchent moins.
Le taux de chômage de la zone euro est de 12,2% en 2013 (Source : Eurostat). Il est plus important dans les pays du sud de l’Europe (Italie, Portugal) que dans ceux du nord (Allemagne, Autriche). Dans certains pays comme la France, le chômage est essentiellement de type classique car le niveau de la demande globale est resté fort suite à la crise de 2008. Dans d’autres pays comme les États-Unis, le
Japon ou l’Allemagne, le chômage est plutôt de type keynésien avec un fort ralentissement de la demande intérieure suite à cette même crise. Par conséquent, l’action des pouvoirs publics