TD Lignages Seigneuriaux
Quelques infos sur Lambert d’Ardres :
Lambert d'Ardres (v. 1160-1227) est un chroniqueur français du xiie siècle. Curé de la bourgade d'Ardres, non loin de Calais, il est l'auteur d'une chronique chevaleresque qui est l'une des plus pittoresques du nord de la France.
Cette chronique intitulée Historia comitum Ghisnensium retrace l'histoire des comtes de Guînes et des seigneurs d'Ardres. On y trouve aussi des légendes et des traditions féodales. Composée initialement entre 1194 et 1198, elle fut achevée en 1203. Elle a été éditée pour la première fois en 1855 sous le titre Chronique de Guines et d'Ardre par Denis-Charles Godefroy-Ménilglaise.
Curé du château d’Ardres ce qui ne l’empêchait pas d’être marié et père d’au moins trois enfants, Lambert assista en 1194 au mariage de son seigneur, Arnould, fils du comte de Guînes Baudouin II. A cette occasion, il provoqua la colère de Baudouin, peu après il essaya de se concilier à nouveau ses bonnes grâces en écrivant l’Historia Comitum Ghisnensium, qu’il dédia à Arnould. L’œuvre est un panégyrique consacré à la gloire du lignage des comtes de Guînes et de la maison alliée des seigneurs d’Ardres, depuis Sifroi, qui aurait vécu au Xème siècle, jusqu’à l’année 1203. L’auteur fait preuve d’une culture littéraire classique (Horace, Ovide, etc.), mais aussi d’une bonne connaissance des romans et des chansons de geste orales et témoignages personnels fournissent la matière de son récit particulièrement vivant. Malgré sa partialité l’ouvrage, non dénué de critiques, nous fournit des renseignements précieux sur des aspects essentiels de la vie seigneuriale dans le nord de la France à la fin du XIIème siècle, aussi bien matériels (ainsi la construction et l’aménagement des châteaux) que culturels (les préoccupations littéraires du comte Baudouin.)
L’élargissement de la noblesse rend nécessaire la