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L’UE allonge le temps de travail dans l’aérien
Mots clés : union européenne, temps de travail, transports aérien,
Le 9 octobre dernier, la Commission européenne a adopté un texte allongeant le temps de travail des personnels de l’aérien. Un texte dangereux, pourtant rejeté au préalable par la commission transports du Parlement.
Sourd à la mobilisation des personnels du transport aérien, pilotes, hôtesses et stewards, le Parlement européen a entériné, le 9 octobre dernier, une nouvelle réglementation concernant les temps de travail en vol. Un texte « qui permet des temps de travail excessifs et dangereux pour la sécurité », explique la CGT. Dans le détail, la proposition de la Commission européenne préconise que les personnels navigants travaillent en continu dix-sept heures, sans pause ni repos à bord, et, par accumulation des périodes travaillées et des périodes dites de stand-by, puissent rester éveillés jusqu’à vingt-deux heures d’affilée. Opposés à ce texte depuis le départ, les syndicats pointent les conséquences en matière de sécurité, s’appuyant entre autres sur quatre expertises scientifiques pourtant demandées par la Commission européenne et l’Agence européenne de sécurité aérienne (Aesa), « qui préconisent de ne pas dépasser un temps de travail quotidien (temps de service en vol) maximum de treize heures le jour et dix heures la nuit », souligne la CGT. De son côté, Jacky Hénin, député européen PCF-Front de gauche, rappelle qu’« une étude britannique menée sur 500 pilotes de ligne a révélé que la moitié se seraient déjà endormis aux commandes de leur avion ».
Pourtant, au terme d’un épisode parlementaire ubuesque, ce texte qui allonge le temps de travail des personnels navigant a finalement été adopté. En effet, le 30 septembre dernier, consciente des risques que comporte le texte sur « la limitation des temps de vol », la commission transport du Parlement européen a ratifié par 21 voix contre 13 une motion de rejet. En toute logique, le