Tendances
Chahuté mais résolument bien orienté sur le long terme, le marché des parfums et cosmétiques recèle encore un formidable potentiel.
Fluctuat nec mergitur ! Nombre de dirigeants du secteur ont laissé échapper un ouf de soulagement à la seule idée de voir s’achever l’une des années les plus difficiles que l’industrie des parfums et cosmétiques aura eu à affronter depuis l’après-guerre. Pourtant, comparativement à bien d’autres secteurs de l’économie, l’année 2009 confirmera à nouveau – mais au prix de grandes disparités – le caractère crise-résistant des produits de santé, de beauté et de mieux-être.
2010, année de tous les possibles. Après une année 2009 aux chiffres annoncés comme quasiment « flat », le marché français des parfums et cosmétiques devrait retrouver la croissance en 2010 pour aller tutoyer les 7 milliards d’euros. Sur le marché du parfum, la parfumerie sélective reste en situation de quasi monopole. Le marché des cosmétiques enregistre, quant à lui, une baisse des parts de marché de la parfumerie sélective, au profit de la grande distribution et des réseaux plus médicaux.
Au-delà d’une très attendue reprise de la consommation, d’autres paramètres sectoriels doivent être analysés. Le marché s’est concentré, à l’image de la distribution qui s’est professionnalisée depuis une quinzaine d’années pour donner naissance à des groupes internationaux. De nombreux acteurs ont procédé à des restructurations de leurs portefeuilles, à des cessions et acquisitions en vue de repositionnements stratégiques. Parallèlement, le comportement des consommateurs a évolué. Le déclin des ventes de soins cosmétiques de luxe, l’essor de la cosmétique naturelle et la chute sensible des actes de chirurgie esthétique au profit de techniques moins invasives signent un changement structurel des habitudes de consommation.
Eduqué, vigilant et plus sensible que jamais aux