tension en Crimée
La réaction des autorités provisoires ukrainiennes ne s'est pas faite attendre. Le président Oleksandre Tourtchinov a effectué une brève allocution télévisée, et n'y est pas allé par quatre chemins : « Ce n'est pas un référendum, c'est une farce et un crime contre l'Etat qui est organisé par l'armée de la Fédération de Russie », a-t-il assuré, avant d'annoncer que le Parlement ukrainien engagerait les procédures nécessaires pour dissoudre l'Assemblée régionale de Crimée et invalider la consultation prévue.Le calendrier russe va très vite. Ce jeudi, Vladimir Poutine a étudié, avec son conseil de sécurité, la demande de la Crimée. Et ce à peine une heure après sa formulation. Au même moment, le Conseil des ministres de Crimée déclarait que cette annexion prenait effet immédiatement. Les Russes, eux, disent que cela va prendre quelques jours. Le temps pour le Parlement de Moscou d’examiner un projet de loi pour faciliter le rattachement à la Russie de territoires étrangers.
L'examen de ce projet de loi doit avoir lieu mardi. Il suffirait, pour annexer un territoire étranger, d’un vote du Parlement de ce territoire ou d’un référendum. C’est ce qui se passe en Crimée actuellement. Auparavant, il fallait qu’un traité soit signé avec l’Etat dont ce territoire est issu. Et pour compléter le dispositif, le Premier ministre russe Dmitri Medvedev annonce une réforme du code de la nationalité. Les procédures de naturalisation seront simplifiées pour les russophones de l’ancienne Union soviétique. Ils pourront