tension superficielle
P. Lecomte Du Noüy
(1925)
1. Description de l'appareil. Tensiomètre à leclure directe, employé pour la mesure de la tension superficielle statique des solutions colloïdales (méthodes de l'anneau). Technique de l'emploi. Accord avec les autres méthodes, à 0,1 dyne près (environ 2 pour mille). Le tensiomètre permet de mettre en évidence et de suivre de minute en minute la diminution de la tension superficielle des solutions colloïdales. Ce phénomène est général et n'avait pas été signalé jusqu'ici, faute de technique adéquate. 2. Mesure de la vitesse d'adsorption. Description des méthodes. Interprétation des courbes obtenues. La chute de tension au début est proportionnelle au temps et la durée de cette proportionnalité est fonction de la concentration; ensuite, elle suit en général une loi logarithmique, en fonction du temps Dans certains cas (oléate de soude à 1/100 000, par exemple), la proportionnalité demeure rigoureuse jusqu'à la valeur d'équilibre, 32 dynes à 22°C. 3. Action de l'agitation. Quand le liquide est secoué ou remué, même légèrement. la tension superficielle augmente pour diminuer de nouveau suivant la même loi. 4. Valeurs critiques de la tension superficielle au bout de deux heures, à certaines concentrations. Pour chaque substance, il existe un maximum de chute à une certaine concentration et, de plus, dans la courbe représentant la tension superficielle au bout de deux heures, des minima très nets. Hypothèse au sujet de ces minima, attribués à l'organisation géométrique d'une seule assise de molécules orientées parallèlement (polarises) dans la couche superficielle. 5. Calcul de l'épaisseur de la couche mince adsorbee à ces concentrations critiques. Expériences préalables montrant que l'adsorption a lieu sur le verre aussi bien que dans la couche libre. Etude de