Courbe de Phillips
Tentative de mise en évidence de la relation chômage - inflation en France et en République Tchèque

A l'heure où la France et la République Tchèque font faces à des hausses importantes de leur taux de chômage et où la population de ce dernier est de plus en plus retissante à l'entrée du pays dans la zone euro, il est intéressant de questionner sur la relation entre chômage et inflation. Rappelons que la courbe de Phillips est une relation inverse entre le taux de chômage (ou croissance des salaires nominaux) et le taux d'inflation. L'idée sous jacente à cette relation est qu'une diminution du taux de chômage va entrainer une hausse des salaires (les salariés étant en position de force pour négocier en leur faveur), en réaction on assistera a une augmentation des coûts de production, les entreprises ajustant leur prix à la hausse afin de garder les mêmes marges, provoquant ainsi la création de l'inflation. Il existe deux interprétations distinctes concernant la courbe de Phillips. L'interprétation Keynésienne s'appuie sur une très forte relation entre le taux de chômage (croissance des salaires nominaux) et l'inflation. A contrario, l'interprétation monétariste se base sur le fait qu'à long terme, le chômage n'est plus fonction du taux d'inflation et qu'il existe un chômage structurel (ou naturel) indépendant de la conjoncture économique. Dans le cas de notre étude, nous allons tenter de répondre à la question "Peut-on mettre en évidence l'existence d'une telle relation entre le chômage et l'inflation en France et en République Tchèque ?". Pour répondre à cette question, nous procéderons en trois parties distinctes. Dans la première partie, nous étudierons sur une période de 20 ans les variations du taux d'inflation en France et en République Tchèque. Dans une seconde partie, nous nous intéresserons aux variations du taux de chômage dans les deux pays sur la même période. Enfin, avant de conclure, nous travaillerons dans