Terminale es chapitre 6
Après le deuil des premières années (1945-47) et les déchirements (1947-54) vient le temps des silences et des refoulements des mémoires de la Seconde Guerre mondiale. Cette volonté d'oubli se traduit par le désintérêt croissant des ouvrages consacrés à la Seconde Guerre mondiale et l'atonie des commémorations du 8 mai 1945. La France de la V république sort à peine de la décolonisation et cherche à redorer son blason, les français et sa classe dirigeante veulent en finir avec la guerre franco-française et restaurer l’unité sociale. En 1945 le « résistancialiste » s’impose : tous résistants ! Deux mémoires entretiennent ce mythe de la France résistante : la mémoire gaulliste et la mémoire communiste. La mémoire gaulliste préfère gommer les clivages politiques et insister sur une vision unificatrice qui trouve son paroxysme avec le transfert des cendres de Jean moulin au Panthéon. La mémoire communiste insiste sur l’action centrale du PCF dans la résistance et prend le surnom de parti des 75 000 fusillés alors que les historiens estiment à 30 000 Français le nombre de fusillés par l’occupant pendant la seconde guerre mondiale. On pourrait se demander quelle mémoire de la Seconde Guerre mondiale le discours d’andré Malraux continue t’il d’entretenir ? Pour cela, nous verrons en quoi Malraux fait de Jean Moulin un héros national, pour ensuite voir pourquoi cet hommage glorifie t’il le général Gaulle, puis nous finirons par voir quel «