Terminale littéraire
-Quels étaient vos centres d'intérêt avant votre choix définitif, qui est celui de professeur de linguiste?
Très divers : les langues bien sûr, mais plus globalement tout ce qui touche à l’homme, ce que l’on appelle les « sciences de l’homme », également les arts, les cultures, l’histoire, la littérature... -Quel parcours avez-vous effectué pour exercer ce métier?
Il s’agit du parcours de tout professeur d’université (études longues bien sûr, mais qui doit être animé par la passion de ce que l’on fait car quand on est enseignant-chercheur il faut bien dire que l’on travaille tout le temps, à l’université mais surtout chez soi, ou, bien sûr, sur des terrains divers (enquêtes linguistiques en fonction de son domaine, à décrypter ensuite, puis il convient de publier des résultats : articles, livres)... On ne finit jamais, et l’on ne peut absolument pas dire qu’il y a des horaires de travail... Tout est travail, certes, mais tout est passionnant...
Quant aux études et à la carrière, pour être professeur d’université, il faut rappeler les grandes étapes car pour le devenir il faut passer par des portes très étroites (c’est-à-dire que c’est extrêmement « sélectif », bien sûr !). D’abord faire des études de master – pour ma part, j’en ai fait deux (à l’époque on appelait cela maîtrise + DEA ; chaque année on faisait un gros mémoire de 100 à 150 pages) : lettres modernes et linguistique ; il faut bien sûr être bon en langues et mettre en oeuvre déjà au cours de ces études une recherche originale dans les domaines de la linguistique. Après cela, alors que je m’inscrivais pour une première thèse, j’ai été recrutée comme « chargée de cours », puis très vite comme « assistante » dans mon université (Lyon) – il faut dire que c’était une conséquence de mes travaux et de mes compétences déjà, car