Ternaire
La planche que j’ai à traiter ce soir s’intitule « De l’Unité au ternaire ». Je ne sais pas ce que ça évoque pour vous, mais j’avoue qu’en ce qui me concerne, ce sujet m’a laissée extrêmement sceptique. Je n’avais rien à dire sur la question, vraiment, et d’ailleurs je ne la comprenais pas. Or, il se trouve que sur le dernier sujet que j’ai abordé, l’amour, je trouvais qu’il y avait trop à dire. Sujet trop vaste, impossible à traiter.
Je ne sais pas si c’est ça, être FM, mais en tout cas, c’est bien la FM qui m’a fait prendre conscience de cette attitude en trois temps: le temps n° 1 est celui où je reçois le sujet à traiter, le temps n°2 celui où je décide qu’il est infaisable et que donc je ne le ferai pas, le temps n° 3 celui où je découvre que finalement je peux le faire et que c’est peut être même intéressant… C’est la première leçon que j’ai tirée « De l’Unité au ternaire » et ça me fera gagner du temps, à l’avenir. Au-delà du travail maçonnique, il s’agit sans doute d’être moins en retrait.
Donc, finalement, j’ai quelques mots à vous dire sur la question. Par facilité rhétorique, je commence par le ternaire qui, inévitablement, résonne comme les 3 coups au théâtre pour ouvrir la représentation. I. Les nombres
On sait, depuis Pythagore, que le monde est régi par les nombres. Il affirmait que les nombres sont des forces vivantes, que tout est arrangé d’après eux et qu’ils sont la loi de l’univers. En tout cas, s’il n’est pas régi par eux, le monde est du moins compréhensible et raisonnable par eux.
Sur le théâtre du monde, de prime abord, on perçoit le deux, celui de la dualité ou de la complémentarité : le jour et la nuit, la vie et la mort, l’homme et la femme, le bien et le mal. On pourrait décliner longuement tous ces éléments binaires, évidents. Quand je dis « on perçoit », ce « on » renvoie en fait au sujet pensant. Ainsi le 1 me semble être celui de la personne pensante, du