Caroline :

Mais moi, je suis une amie de la famille et j’estime…

Gm : (la prenant par le bras et l’entraînant vers la sortie gauche)

Eh oui, ma jolie, tout s’estime et tout a un prix ! Et ça risque de vous coûter bonbon…les temps sont durs, même pour un jeune couple de la bonne société. La crise est là, que voulez-vous ? Il faut bien vivre… En attendant une proposition sérieuse de votre part, je pourrais toujours vous balancer quelques histoires croustillantes…saviez-vous, par exemple, que Camilla garde toujours son chapeau en plumes de faisan quand le Prince Charles la prend à la Hussarde en hurlant « taïau, taïau, taïau !!!»

Caroline :

C’est pas vrai !

Gm : (la poussant vers la sortie à gauche)

Mais si ! Je vous assure ! Et j’en ai d’autres ! Ça vous dirait un bon cigare ?...ah tiens ! J’en ai une bonne sur Tony Blair…

(Elles sortent)

ACTE II Scène 4

John et Arabella entrent par la droite.

John :

Que Polonius soit amoureux de toi , c’est une chose ! mais que tu lui soit fiancée sans que je le sache, c’en est une autre !

Arabella :

Sans que je le sache moi-même, je te le rappelle ! j’ai été idiote de faire une telle promesse à ma mère ! je n’y pensais plus ! j’aurais dit n’importe quoi pour quitter cette maison quelques mois, pour respirer ! je ne pouvais pas imaginer qu’elle deviendrait une marieuse professionnelle,…enfin professionnelle, il faut le dire vite ! quand on voit l’engin qu’elle est allée cueillir sur l’arbre généalogique de la famille…on a dû l’oublier sur une branche morte celui-là

John :

Ta mère sera allée fouiller dans une vieille malle du grenier…il sent un peu la naphtaline ton fiancé ! j’ai tout de même du mal à m’y faire moi ! le fiancé, je vais le prendre par la peau du dos et…

Arabella :

John, Polonius n’est pas mon fiancé…ma mère le croit mais elle est la seule. En tous cas, il faut absolument que la situation soit claire pour tout le monde. Je dois dire à Polonius qu’il y a eu erreur