Terrorisme et mondialisation
A)Le terrorisme, une nouveauté présupposée : « Anciennes et Nouvelles Guerres » :
Comment expliquer l’échec de la mise en place d’ « un nouvel ordre international » dès les années 90? De nombreux intellectuels et universitaires se sont penchés sur cette question et ont tenté par leurs travaux, de rendre compte soit de la pérennité de certains conflits, soit au contraire de l’éclosion de « nouvelles guerres ».
Ainsi, trois principaux courants se sont démarqués. La première, illustrée par les thèses du journaliste Robert Kaplan et d’Enzensberger, tends à reconnaître que la civilisation serait attaquée par « de nombreux maux », dont les plus nocifs seraient les nouvelles pandémies, le fondamentalisme ou la violence communautaire. .. Le deuxième courant quant à lui, s’est fait connaître par le biais des travaux de Collier qui propose une analyse plus économique des conflits civils. Le troisième enfin, était l’un des plus influant avant le 11 septembre 2001 : celui de Mary Kaldor établissant « une différence qualitative entre anciennes et nouvelles guerres ». Ce dernier courant retiendra tout particulièrement notre attention en ce qu’il nous permettra : d’envisager « le terrorisme » comme une nouvelle guerre, et de comprendre « la possible impuissance des Etats » à régler de manière efficace et durable ce nouveau type de conflits.
Toutefois, avant d’analyser plus en détail cette thèse de Mary Kaldor, il nous semble crucial d’établir une rapide historicité de l’éclosion des différents types de conflits. Alexandre Alder, en dresse un rapide inventaire tout en abordant cette idée selon laquelle le terrorisme désignerait « ces conflits interminables » auxquels les Etats modernes se doivent de faire face, les « nouvelles guerres » finalement de Mary Kaldor. ..
Alexandre Alder distingue tout d’abord quatre grandes phases dans l’éclosion des guerres. Ce dernier commence son analyse en évoquant cette « notion de