Introduction :
« Tant qu’il existera, par le fait des lois et des mœurs, une damnation sociale créant artificiellement, en pleine civilisation, des enfers, et compliquant d’une fatalité humaine la destiné qui est divine ; tant que les trois problèmes du siècle, la dégradation de l’homme par les prolétariat, la déchéance de la femme par la faim, l’atrophie de l’enfant par la nuit, ne seront pas résolus ; tant que dans certaines régions l’asphyxie sociale sera possible ; en d’autres termes et à un point de vue plus étendu encore, tant qu’il y aura encore sur la terre ignorance et misère, des livres, de la nature de celui-ci pourront ne pas être inutiles. »
Victor Hugo, Hauteville-house, 1er janvier 1862.
C’est ainsi que Victor Hugo dans la préface des misérables qualifiera son siècle ; siècle d’incertitudes, de crises et de bouleversements.
Nous somme au XIXème siècle, la révolution française est terminée et l’ancien régime est mort. Après Bonaparte, la France est battue, humiliée et envahie par les armées étrangères. « Les enfants du siècle » se demandent comment inventer l’avenir, car Louis XVIII vote pour l’ultraroyalisme. Nombreux auteurs dont Châteaubriand sont contre. 1830, les romantiques livrent bataille pour la liberté du théâtre lors de la première d’Hernani. Alexandre Dumas dénonce la confiscation la comédie humaine. 1848 est un date révolutionnaire car c’est l’esprit de la république : abolition de la peine de mort et de l’esclavage, liberté de la presse et suffrage universel sont au rendez-vous. Lamartine et Hugo sont député. En juin La garde nationale tire sur le peuple : l’espoir républicain et l’utopie socialiste s’effondre par le coup d’état de Napoléon Bonaparte le 2 décembre 1851. L’armée remplace le peuple dans les rues : les libertés sont supprimées.