Texte 1
Montaigne, né à Saint-Michel-de-Montaigne en 1533, mort en 1592 à Saint-Michel-de-Montaigne. C’est un auteur, philosophe, moraliste du 16ème siècle (Renaissance). Il s’est consacré à l’écriture dès 1571, il a publié et retravailler sans cesse « Les Essais » de 1580 à sa mort, l’édition posthume de 1595 constitue le texte le plus complet.
COMMENTAIRE
Introduction :
Le texte étudié est un passage important du 28ème des 57 Essais du livre 1. Dans son œuvre, Montaigne mélange constamment autobiographie et réflexion générale à dimension philosophique. Ce passage est représentatif de cette démarche.
Dans son texte, il existe différente étape de sa rencontre avec une amis : (l. 11 à 21) : La rencontre en elle-même ; (l. 21 à 27) : Le Rapprochement ; (l.36 à 40) : L’amour propre
Nous étudierons les stratégies utilisées par l’auteur pour faire apparaitre le caractère exceptionnel qui les lie à la Boétie. Nous montrerons tout d’abord pourquoi cette amitié est unique sans commune mesures avec des amitiés ordinaire. Dans un deuxième temps, nous verrons comment l’auteur présente la Boétie comme un véritable double conforme en cela à l’idéal humaniste
I. Une amitié unique
a) Les amitiés « ordinaires »
Dans un premier temps, Montaigne va souligner le caractère commun de la plus part des amitiés (dès la ligne 1), avec le verbe appelé (qui met à distance l’usage habituel des mots « amis » et « amitiés ») l’usage de l’adverbe ordinairement à connotation péjorative lexique dévalorisant pour évoquer les autres amitiés : « accointance » (l.2) ; « familiarité » (l.2) ; « occasion », « commodité » (l.3).
Tous ces termes suivent un mouvement descendant qui révèle la motivation purement utilitaire de ces relations.
Ce lexique est renforcé dans la syntaxe par : la négation restrictive qui minimise ce qui se passe habituellement comme l’amitié l’emploi de la marque de généralisation : « nous » (l.1)
Pluriel des mots amis et amitié