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Au 17e siècle, l’église exerce une grande influence sur le théâtre, à la suite d’une cabale des dévots, Tartuffe, écrite par Jean-Baptiste Poquelin, dit Molière, est interdite de représentation, il écrit donc rapidement une autre pièce de théâtre, de là naîtra Dom Juan. Joué pour la première fois le 15 février 1665, dans la salle du Palais-Royal à Paris. La tragi-comédie dramatique s’inscrit dans les veines du courant baroque de l’époque. L’extrait : « Un grand seigneur méchant homme » met en scène Sganarelle, valet de Don Juan, qui apprend à Gusman que son maître est en quête d’une nouvelle aventure amoureuse et qu’il s’est enfui en abandonnant son épouse. À l’aide de l’extrait, nous démontrerons l’attitude ambivalente de Sganarelle à l’égard de son maître Don Juan. Nous nous attarderons sur l’attitude contradictoire et le conflit de Sganarelle.
PARTIE I D’une part, il apparaît que Sganarelle a une attitude contradictoire. En ce sens, on comprend que le valet valorise son maître. En effet, le déterminant possessif de la 1ère personne du singulier : « mon maître » (v. 37), laisse pressentir l’affectivité et la proximité de Sganarelle. De plus, la présence de l’hyperbole et le sens propre du nom commun : « grand seigneur » (v. 38), vient définir l’ampleur de la supériorité de Don Juan. On comprend donc que Sganarelle est fasciné par son seigneur.
Ensuite, nous pouvons voir que Sganarelle déteste Don Juan. À cet effet, l’énumération : « […] un enragé, un chien, un diable, un Turc, un hérétique […] un pourceau d’Épicure, un vrai Sardanapale, […] » (v. 20-23) et l’omniprésence des articles indéfinis, crée un effet d’amplification et précise le caractère déplorable de Don Juan, et crée un effet de distanciation entre le valet et son maître. En plus, l’hyperbole : « […] le plus grand scélérat que la terre ait jamais porté […] » (v. 19-20), souligne le comportement condamnable et amplifie le sentiment de mépris. On peut ainsi ressentir tout le