La thèse soutenue par Kant est que les hommes sont tous capables de devenir libres moyennant quelques conditions : effort, courage, persévérance et aide d’autrui, tous peuvent dépasser les obstacles réels de l’accès à la majorité, devenant ainsi proprement hommes. La sortie de la minorité est certes difficile mais pas impossible pour tous. La minorité n’est pas une fatalité !

« La paresse et la lâcheté sont les causes qui expliquent qu’un si grand nombre d’hommes […] restent cependant volontiers leur vie durant, mineurs. »
Certains hommes ne désirent pas grandir ni prendre de décision eux-mêmes. Kant les appelle les mineurs. En effet, on peut avoir 80 ans et encore être mineur. C’est un fait repris par beaucoup de personnes, notamment Harlan Coben « C’était un homme certes. Mais aussi encore et toujours un grand enfant. » La peur de grandir révèle donc la paresse et la lâcheté pour ne pas arriver à maturité.
La raison n’exige-t-elle pas de l’homme qu’il devienne progressivement autonome, qu’il cesse, la maturité venant, de vivre sous l’indépendance sinon au crochet d’un tiers ?

« Après que la nature les a affranchis depuis longtemps de toute direction étrangère. »
La nature nous libère de contraintes, qu’elle a « instaurer », qui nous pèse. Elle nous fait grandir sur le plan biologique. Prenons l’exemple de l’enfant. Il est dépendant de ses tuteurs naturels, c'est-à-dire ses parents, car il est trop jeune et trop petit pour subvenir à ces besoins. Ses parents lui apportent ce dont il a besoin, ils maintiennent la survie de l’enfant jusqu'à sa maturité. Tout comme, la plante qui est soutenue par un tuteur pour pousser et ainsi vivre. La nature conduit à la maturité de l’homme, elle aide à faire des hommes des adultes, elle nous rend capable de subvenir nous même à nos besoins. Ensuite, l’homme acquiert l’autonomie financière, qui n’est pas liée à la nature, mais qui permet la libération de la tutelle des parents. Lorsque l’homme atteint l’âge de raison, il