Texte de simon katzenellenbogen, « femmes et racisme dans les colonies européenes »
Simon Katzenellenbogen est professeur d’histoire économique au département d’histoire à l’Université de Manchester. Ses recherches ont d’abord porté sur les mines, les chemins de fer, les travailleurs et la technologie en Afrique australe. Plus récemment, il a commencé des recherches comparatives sur le rôle du racisme dans les colonies européennes. Ses recherches portent sur l’impérialisme et le racisme.
Dans ce texte, l’auteur « explore la façon dont les femmes furent utilisées pour établir les identités raciales et pour construire un racisme apte à légitimer l’exploitation coloniale sur la base de la mission civilisatrice ».
Il s’agit d’une étude comparative qui a pour objectif de mettre en évidence l’utilisation du métissage dans les empires coloniaux, ainsi que l’utilisation du rôle de la femme dans la légitimation du pouvoir colonial mais pas seulement.
Se pose la question de savoir comment l’image de la femme est utilisée au profit de la domination coloniale comme une justification avec comme fond le racisme envers les « indigènes ».
Nous essaierons de voir dans un premier temps, l’exploitation de la race comme moyen de domination puis dans un second temps l’utilisation de la femme par les colonisateurs comme source du racisme pour enfin voir le thème de la « pureté raciale face à l’agitation et au rôle du colonialisme dans les mouvements féministes du XIXe et du début du XXe siècle.
La race comme moyen de domination Dès le début de son article, Simon Katzenellenbogen fait un historique sur la notion de racisme élaborée par les Occidentaux lors des premières découvertes au XVe siècle. Même si au départ, les sociétés occidentales souhaitaient conquérir de nouveau territoire, très vite la volonté de dominer les populations vivant dans ces contrées devient l’objectif principal.
Les Européens pensaient avoir une mission envers