Texte : l’huître et les plaideurs de jean de la fontaine
La Fable est écrite par Jean de La Fontaine, poète du XVIIème s., siècle de Louis XIV. Ecrivain classique, La Fontaine est essentiellement connu pour ses fables. Son œuvre principale comporte 240 fables réparties en 12 livres. Les premiers sont destinés aux enfants et en particulier au Dauphin. Elles ont pour but d’éduquer, d’instruire (de donner quelques règles de conduite). Les derniers livres s’adressent aux adultes et présentent les critiques sociales et politiques de la société. Cette fable en particulier est dédiée à Mme de Montespan, maîtresse du roi. La Fontaine y dresse une critique de la Justice de son temps.
Pb. : En quoi cette fable constitue-t-elle un apologue ?
I/- Un récit court et plaisant :
1) La narration :
Cette fable constitue une narration classique (schéma narratif traditionnel) :
*vers 1 à 3 : la situation initiale, introduite par un élément spatio-temporel vague, typique des contes « Un jour », présente le cadre et les personnages comme le prouve ce relevé : « sur le sable » (vers 1), « le flot » (vers 2), « deux Pèlerins » (v.1), « une Huître » (v.2).
*vers 4 : l’élément perturbateur met en avant la rivalité des personnages avec le verbe « contester » précédé du modalisateur « il fallut ».
*vers 5 à 15 : les péripéties précisent l’évolution du conflit ; les deux personnages qui s’opposent sont désignés par « l’un », « l’autre » (v. 5/6), « celui », « l’autre » (v.8/9) ; chacun avance ses arguments pour justifier sa priorité. Ces péripéties se terminent avec l’expression ironique « bel incident », qui résume l’affaire (v.15).
*vers 16 à 18 : la résolution est le fait d’un nouveau personnage nommé Perrin Dandin qui « arrive » (v.16), puis fait disparaître l’objet du conflit : Perrin, fort gravement, ouvre l’Huître et la gruge (v.17).
*vers 19 à 21 : la situation finale est introduite dans le discours du juge, qui demande aux pèlerins : « qu’en paix chacun