Texte
Cette peinture est devenue l’une des œuvres les plus mystérieuses de Dali. Elle représente Port Lligat au Nord-Est de l’Espagne, un petit peu en-dessous Perpignan, en fin de journée, début de soirée.
Toile composée d’un paysage plutôt marin. Horizon situé en hauteur, couronné par la mer, avec un ciel crépusculaire et des falaises escarpées sur la droite. Dali offre vision simple de la nature, paysage plutôt statique car la mer n’offre pas de vague.
1er plan plutôt sombre. Paysage occupé par 3 montres molles, peut-être fondues, et une montre rigide. Dali a été inspiré par un camembert fondu après le dîner avec sa femme, c’est pourquoi il a donné cet aspect mou aux montres. L’une d’elles pend sur branche d’un olivier à l’aspect mort (pas de feuilles et tronc cassé/coupé). Une autre montre repose sur un support (peut-être une terrasse de maison) et encore une autre repose sur une forme disgracieuse. Cette forme est un visage car on peut y voir un nez, une bouche et des cils donc un œil fermé.
2ème plan éclairé. Falaises
Sur la montre posée sur le support, il y a une mouche. Cela peut créer un jeu de mot comme « le temps s’envole ». Chacune des trois montres affiche une heure différente. Celle sur le support affiche environ 18h55, heure crépusculaire.
En revanche la montre rigide est placée sur l’envers et couverte de fourmis. Dali évoque une des préoccupations de l’homme : contrôler le temps. Il déforme les objets qui doivent nous indiquer le temps et en annule donc la fonction. Toutes les montres marquent une heure différente et la seule qui est rigide est à l’envers, pour qu’on ne puisse pas lire l’heure.
Dali veut montrer que le contrôle du temps est une des préoccupations de l’homme et veut montrer l’inutilité du temps puisqu’il dégrade le symbole (la montre). Il revendique cette absence de temps. Il montre aussi par ces montres