Texte2 Les Animaux Malades De La Peste FRA
La Fontaine
Introduction :
Le livre VII présente des fables plus développées, il est publié dans les années 1660. La Fontaine n’est pas persona grata car il est lié au monde de la Fronde qui veulent briller plus que le roi. Il est aussi ami avec Nicolas Fouquet. Conformément au genre mondain de la fable, ce texte à deux visées ; plaire et instruire (et éventuellement émouvoir). Le fabuliste propose une satire didactique ou démonstrative des pouvoirs établis et peut-être de l’institution royale par le biais du symbolisme animalier. Il se montre irrévérencieux et insolent dans certaines limites.
I. Une tragi-comédie
1) Le schéma narratif
Le schéma narratif représente l’efficacité narrative au service du drame. La phrase nominale est utilisée dans l’incipit in médias res, la situation initiale. Le vers 14 prend une dimension violente, c’est la hantise de l’époque. De plus, le décor est planté de ruine et de désolation. La Peste est une divinisation, c’est un tabou de l’époque, un talisman, c’est aussi une construction de phrase performative. Ainsi le cadre mythologique (on parle notamment d’Acheron) donne une dimension solennelle à l’épidémie ; par exemple au vers 6 on retrouve la personnification de la Peste représentée par un fille. L’hétérométrie perturbe aussi le langage. Enfin, les péripéties énoncent le simulacre d’un procès, d’une justice. C’est une tragi-comédie car le lecteur est partagé entre le sourire et le pathétique. C’est le tragique des humains.
2) Une galerie de portraits types
Le symbolisme animalier est omniprésent et les prises de parole typées permettent d’identifier de véritables caractères, c’est ce qu’on appelle la parjure. Le lion représente le sommet de l’hypocrisie politique, une langue de bois. On ne croit pas ce qu'il dit. C’est une démagogie et captacio blenavonatiae. Les alexandrins représentent une prise de parole développée. Il y aussi l’interprétation religieuse du « ciel »,