Textes poetique sur le voyage
Charles Baudelaire SaltimbanquesDans la plaine les baladinsS'éloignent au long des jardinsDevant l'huis des auberges grisesPar les villages sans églisesEt les enfants s'en vont devantLes autres suivent en rêvantChaque arbre fruitier se résigneQuand de très loin ils lui font signeIls ont des poids ronds ou carrésDes tambours des cerceaux dorésL'ours et le singe animaux sagesQuêtent des sous sur leur passage Guillaume Apollinaire
Brise Marine
La chair est triste, hélas! et j'ai lu tous les livres. Fuir! là-bas fuir! Je sens que des oiseaux sont ivres D'être parmi l'écume inconnue et les cieux! Rien, ni les vieux jardins reflétés par les yeux Ne retiendra ce coeur qui dans la mer se trempe O nuits! ni la clarté déserte de ma lampe Sur le vide papier que la blancheur défend Et ni la jeune femme allaitant son enfant. Je partirai! Steamer balançant ta mâture, Lève l'ancre pour une exotique nature! Un Ennui, désolé par les cruels espoirs, Croit encore à l'adieu suprême des