TEXTILE
Le secteur du textile et de l’habillement au Maroc reste le premier employeur industriel. Avec près de 40% des emplois industriels nationaux, il contribue à hauteur de 7% au PIB national, avec un chiffre d’affaires à l’export de 29,3 milliards de dirhams. Le secteur compte près de 1.600 entreprises qui produisent 1 milliard de pièces par an. L’un des plus grands atouts du Maroc, concernant le textile, reste sa proximité avec les principaux pays importateurs, une caractéristique qui rend les coûts de transport plus faibles et les échanges plus faciles. La main d’œuvre qualifiée et moins chère avec un savoir-faire reconnu concernant le travail des matières (denim, velours…) et des techniques de production de plus de en plus modernes sont également un avantage pour le Royaume.
En revanche, le secteur souffre d’une grande dépendance envers les marchés européens, d’une faible production en matières premières, d’une image de marque peu valorisée et d’un parc matériel vieillissant… Depuis 2008, le marché mondial du textile a connu des difficultés qui se sont répercutées sur le Royaume, compte tenu de sa forte dépendance vis-à-vis des marchés européens. En effet, la consommation vestimentaire en Europe a fléchi à cause de la crise économique. Plusieurs enseignes clientes ont enregistré une forte baisse des ventes, ce qui a ralenti les commandes, et impacté la présence du Maroc sur certains marchés européens, notamment l’Allemagne et la Grande-Bretagne.
La concurrence de pays comme, la Chine, la Tunisie, l’Egypte ou la Turquie complique également la tâche pour le Maroc. En effet, la main d’oeuvre marocaine dans le textile est deux fois plus chère que l’égyptienne et une fois et demie plus chère que la tunisienne. Concernant la Turquie, le coût de cette main d’œuvre est voisin du nôtre, mais son tissu industriel est mieux structuré. Le pays a réalisé de gros investissements pour la modernisation de ce secteur, ce qui lui permet de