Thérèse desqueyroux
François Mauriac
François Mauriac, né le 11 octobre 1885 à Bordeaux et mort le 1er septembre 1970 à Paris, est un écrivain français.
Thérèse Desqueyroux est un des romans les plus célèbres de François Mauriac. Il paraît en 1927.
François Mauriac romance l'histoire initialement tirée d'un fait divers, celle d'une femme qui a tenté d'empoisonner son mari à l'arsenic, mais en vain. Pour éviter que le scandale éclate, son mari, préférant que l'affaire soit étouffée, la disculpe devant le tribunal qui, du coup, prononce un non-lieu. Le roman s'ouvre sur la fin du procès. Le narrateur fait ensuite un retour en arrière pour raconter le parcours de la meurtrière, suggérant ce qui l'a amenée à essayer d'attenter à la vie de son mari : Thérèse étouffe sous le poids des conventions bourgeoises, du mariage et de la maternité, dans un environnement qui lui semble hostile.
Au premier chapitre, Thérèse sort du palais de justice, dans la nuit. Une ordonnance de non-lieu vient d’être prononcée. Thérèse ne sera donc pas poursuivie par la justice, et pourtant, tous la savent coupable, son père qui est venu la rechercher, son avocat qui l’accompagne, son mari qui l’attend en leur propriété d’Argelouse, le lecteur enfin, qui pourtant s’attache à elle car il la sent victime.
Pendant le voyage de nuit qui, de la ville, la ramène à Argelouse au milieu de la lande, Thérèse pense à sa vie passée et imagine ce qu’elle va dire à son mari lorsqu’elle va le retrouver, son mari qu’elle a voulu empoisonner. Ainsi les chapitres II à VIII constituent un long monologue intérieur par lequel nous entrons dans l’intimité de la pensée de Thérèse. C’est à la fois un flash-back et une projection sur l’avenir.
Thérèse prépare, construit à l’intention de Bernard, son mari, une longue confession, qui n’est pas véritablement une plaidoirie, mais une mise à plat, un effort d’honnêteté pour essayer de comprendre ce qui s’est passé, comment elle a pu en arriver, froidement, à lui