Thérapie du rire
Dès notre plus jeune âge, on rirait jusqu’à 300 fois par jour, sans raison, par pur plaisir. À l’âge adulte, ce serait moins de 20 fois par jour1,2. Même si tous les chercheurs ne s’entendent pas sur ces données, il semble bien que l’école, le travail et les conventions sociales nous incitent peu à peu à devenir plus sérieux et à perdre notre capacité de rire spontanément. Dommage, car il est désormais démontré que l’humour et le rire sont excellents pour la santé, et constituent, entre autres, un bon antidote contre le stress3.
Les effets physiologiques
Le rire permet d’oxygéner l’organisme, de réduire les tensions musculaires, de masser les côtes en plus de faire travailler le diaphragme. Cela favorise entre autres l’élimination des résidus présents dans les poumons et augmente la capacité respiratoire. Il semble que le fait de rire - que ce soit drôle ou non - pourrait contribuer à soigner toutes sortes de problèmes (voir Applications thérapeutiques).
Cependant, il ne faudrait pas croire, comme le laissent sous-entendre plusieurs sites Web consacrés à l’humour, que la rigolade est un remède miracle pour à peu près tous les maux. Ainsi, en 1986, un chercheur a démontré que, pour entraîner une augmentation du rythme cardiaque équivalant celle que procurent 3 minutes d’aviron sur un appareil d’exercice, il suffisait de rire intensément pendant seulement 20 secondes4. Cette nouvelle a, depuis, été reprise à toutes les sauces des centaines de fois. Rire est fort probablement très bon pour la santé cardiovasculaire... Mais de là à conclure que 20 secondes de rire équivalent 3 minutes d’aviron, il y a un pas que les scientifiques refusent de franchir5.
Les effets psychologiques
Déjà au début du XXe siècle, Freud affirmait que l’humour permet à l’humain de démontrer son refus de se laisser abattre par la souffrance, d’affirmer l’invincibilité de son moi et de faire triompher le principe du plaisir -