Th Me D Marche De Recherche M Moire
La situation
En stage dans une maison de retraite de Nice, j’étais en charge à l’heure du repas d’emmener les résidents à leur place attribuée en salle de déjeuner. Au début de mon stage, Madame W était diagnostiquée comme atteinte d’une démence de type Alzheimer mais, trois semaine plus tard, les résultats d’examens complémentaires ont modifié le diagnostic : Madame W est atteinte de la maladie de Parkinson à un stade avancé à seulement 51 ans.
La chambre de Madame W se trouvait proche du réfectoire néanmoins, lorsque nous l’accompagnions chaque pas était pour elle un effort surhumain et le risque de chute était majoré. Un jour où l’effectif du service était réduit, je me suis vue confier l’étage de Madame W, composé de 10 patients. En toute connaissance de cause, je décidai d’accompagner la patiente en dernière. Je la retrouve assise dans sa chambre, elle m’attendait pour se rendre au repas.
Souriante, je l’invite à me prendre les mains, ce qu’elle fait sans hésiter, et nous commençons notre lente progression. Paniquée à l’idée qu’elle tombe avec moi alors que je suis seule, je me mets à lui parler de la première chose qui m’est venue à l’esprit : la pluie et le beau temps. Le regard que m’a lancé Madame w à cet instant, était celui du désintérêt pour mes paroles vides de sens. Je me suis alors positionnée devant elle, et tout en lui tenant les mains je me suis mise à chanter, à ce jour je suis incapable de me souvenir de la chanson, tout ce que je suis en capacité dire c’est que Madame W a relevé la tête, s’est tenue droite, a plongé ses yeux dans les miens et a fredonné avec moi. A ce moment précis, occupée à chanter, la patiente a machinalement suivi mes mouvements et nous sommes arrivés à sa place plus vite que nous ne l’avions jamais fait. Une fois assise, le regard qu’elle m’a renvoyé était doux et reconnaissant, une larme a roulé sur sa joue.
Questionnement
Mon attitude a-t-elle était bénéfique à la patiente ?
Pouvons-nous