The legible city
Sur un principe de simulation de déplacement, le spectateur est invité à parcourir, en pédalant et en orientant le guidon d'une bicyclette, une ville virtuelle dont les rues sont bordées de lettres en volume formant des mots et des phrases. Cette vision s'affiche, calculée en temps réel par un puissant ordinateur graphique, sur un grand écran placé face à lui. Les phrases renvoient à la réalité des villes évoquées, le centre de Manhattan et la vieille ville d'Amsterdam. Pour New York, ce sont huit textes, monologues de personnalités liées à la ville. Pour Amsterdam, ce sont des chroniques historiques de la cité. Alors que pour Manhattan les lettres-immeubles sont uniformes, la typographie de la ville lisible d'Amsterdam reprend avec précision le profil et la tonalité des bâtiments réels.
Tentative d'explication[modifier]Sur un point de vue technique, cette œuvre est un exploit. Il en existe plusieurs versions, et à chaque fois elle prend les plans réels de chaque ville visitée, New York, Amsterdam, et Karlsruhe. Les mots se forment à partir du parcours à l’intérieur de ces villes.
Il y a ici le principe de l’interactivité, on est plongé dans l’image de synthèse. C’est une rupture fondamentale avec le cinéma. La logique du cinéma veut que l’image soit donnée, on ne peut la modifier. Ici c’est le spectateur qui décide de l’évolution de l’image. Ce n’est plus une projection.
On parle de la notion de dérive : l’idée de se déplacer dans la ville sans aucun but, ni de destination précise : Hasard d’événement. Cela reste relatif, car la ville possède ces forces d’attraction qui se manifestent de manière différentes… La ville vous guide, on apprend à se connaître soit même (quelles sont les chose qui nous attirent ?...). La ville vous attire dans certaines directions et elle cache beaucoup de choses. (D’après les sociologues, on apprend beaucoup d'une civilisation, en regardant ce qu'elle