The long walk to freedom
Père : Ma chère Françoise vous ai-je informé de l’invitation des Montbrun concernant le golf de demain ?
Mère : Les Montbrun ? Ces gueux ? Je n’y compte point mon cher ami. Désirée! Du thé!
Père : Ils nous ont aimablement invités à passer la journée sur leur domaine de…
Mère : Mais je me moque éperdument de leur domaine ! Désirée, mon thé !
Désirée : Je suis déjà en haut madame.
Mère : Non mais… Apportez moi du thé je veux dire.
Désirée : Oui madame, je viens, j’arrive, je cours, je vole.
Elle entre Quel thé désirez-vous ? Pêche, framboise fleur de pays, fleur d’orange, goyave, caramel, fraise…
Mère :… Menthe.
Désirée : Et pour monsieur ?
Père : Pour moi…
Mère : Monsieur prendra la même chose.
Père : En effet…
Désirée sort Quelle impertinente petite sotte !
Léopoldine entre à son tour et traverse la pièce, sa mère abaisse le journal qu’elle est en train de lire et la scrute de haut en bas.
Léopoldine sort.
Mère : Quel est cet accoutrement ?
Père : Qu’avez-vous encore ?
Mère (un ton plus haut) : Mais… N’avez-vous point vu votre chère progéniture déambuler dans une telle tenue ?
Le père soupire
Mère : Puisque c’en est ainsi…
La mère, énervée, se lève brusquement et quitte la pièce.
Dans la pièce voisine.
Désirée : Oh mon Dieu tu m’as manqué mon amour. Chaque seconde sans toi pèse dans mon cœur. Je n’en peux plus de garder notre secret, ce fardeau, ce fléau que je ne peux plus contenir.
Le père entend ces quelques paroles et s’approche du mur progressivement.
Léopoldine : Et ma mère… Ma famille me reniera ! Et mon héritage ?!
Désirée : Mais… Tu oses me comparer à ton argent ?
Lèopoldine : Non, c’est différent car tu es la fortune de mon cœur.
Elles s’enlassent.
La mère revient et voit le père dans tous ses états, l’oreille contre le mur.
Mère : Que faites vous donc ?
Père (gêné, bégayant) : Et bien… Euh… Je me disais que… Il serait peut-être bien que nous songions à repeindre